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8 Mars , Chronique sur le Féminin Sacré.

Lunatiq

Dernière mise à jour : 23 avr. 2020

En ce 8 Mars, je trouve bien approprié de vous partager à nouveaux nos émissions sur le Thème du féminin, un thème cher à mon âme et à ma vie de femme.


photo Nathalie Frennet


On parle de Féminisme, mais un retour aux sources s'impose pour mieux comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là et pourquoi nous sommes toujours en train de discuter sur cette place d'équité, et non d'égalité, avec notre compagnon de vie indissociable : l'homme.


Pour comprendre pourquoi honorer une Déesse, pourquoi honorer le Féminin, il nous faut savoir d’où on vient et remonter aux temps des premiers cultes religieux.

C’était un culte des ancêtres où la femme était déifiée comme premier ancêtre.

Dieu est donc une femme.

Nous sommes assez loin de cette idée que l’humanité a toujours vécu dans un monde dominé par le masculin et par un dieu père (soleil, ciel.) Ce culte de la déesse a été un peu oublié, c’est pourquoi il est important de s’y reconnecter pour comprendre cette autre visage de la femme et son évolution.


Au paléolithique, quand les hommes et les femmes vivaient en communauté ou en tribu, les femmes pouvaient rester de longues périodes seul

es entre elles. Elles apprennent alors naturellement à se confier et transmettent ainsi leur savoir aux plus jeunes, par des cercles de parole et des cérémonies.

Le Cycle Lunaire représentant un mois, leur servaient de repère. Pendant leurs règles, qu’elle avaient toutes en même temps, elles se regroupaient plusieurs jours à l’écart de la communauté.



Le cycle féminin étant de 28 jours, il est divisé en 4 phases, symbolisé par les 4 saisons : La période des menstruations correspond à la période de l’hiver. Il symbolise : l’introspection et le contact avec ce qui est caché ; les rêves sont plus denses, et l’ intuition se révèle plus fortement. Elle faisait d’elle des magiciennes et des guérisseuses.

Avec leur visions elles pouvaient conseiller les hommes et faisaient figure de référence dans les décisions et l’élaboration des lois de la communauté.

Pendant ce temps, l’homme veillait a ce qu’elles ne manque de rien. Pour certain rituel, le sang menstruel était offert car il était considéré comme sacré et symbolisait « l’eau magique de vie . Plus tard et dans différentes ethnies, ces femmes seront : chamanes, femmes médecines, ancêtres des sages femmes.


Alors, mais pourquoi honorait-on le Feminin ?


On honorait la femme et le féminin, car les hommes étaient émerveillés devant le phénomène de la vie. Ils pensaient que la femme procréait seule ou par le biais d’ esprits cosmiques.

L’ existence des petites statuettes en témoignent, retrouvées dans les grottes elles vénéraient la déesse mère et sont souvent appeler Vénus. La déesse est représenté par une femme aux fortes hanches, on a longtemps prit prit ses statuettes pour des objets rituels célébrant de la fécondité primitive.

Même quand ils apprirent leur propre rôle dans la paternité, la femme resta une source de fascination car elle était associé au rythme fécondant de la nature : Elle pouvait donner la vie ou la mort, et incarnait le mystère de la naissance.

Le culte de la Déesse, dure environ 25 mille ans, il a pour qualité l’absence de violence, la coopération entre L’homme et la femme, et l’absence de hiérarchie.

La Déesse quant à elle, personnifie l’unité de toute chose, elle symbolise une approche généreuse et destructrice, à la fois lié à la mort et à la vie. Son nom est multiple, son visage est double, elle est Solaire et Lunaire. Elle offre une nourriture cosmique et spirituelle, intuitive et créatrice. On l’a vénère pour son courage, sa force, sa sagesse, son don de vision.

Elle transmet les valeurs du féminin comme le respect de la nature, de la vie sous toutes ses formes, de la beauté, du sacré, de la justice et de l’amélioration de la vie destiné au bien-être.

Cette ancêtre divine a de nombreux nom comme Inana, Isis, Hathor, NUt.


Le temps passe, et progressivement, le regard de l’homme change sur l’image de la femme et de la déesse. Apeuré par ce pouvoir créateur de vie, il se dégage de cette fusion de la Déesse et de la mère, et affirme sa puissance en se construisant contre la femme, et non plus comme son égal.

L’évolution la plus importante qui marque une césure entre l’ancien culte et le nouveau, est une l’évolution culturelle. Il est influencé en partie, par l'agriculture qui incite l'instinct de propriété, l’évolution culturelle se tourne vers l’essor économique et territorial, dont l’objectif devient dominateur et guerrier. C’est la naissance du patriarcat….

Progressivement la religion instaure le mariage et la fidélité afin de connaître l’affiliation. On transmet maintenant les terres de père en fils, et non plus de façon matrilinéaire, c’est-à-dire transmise de mère en fille et les femmes perdent peu à peu leur indépendance…..

Cela ne facilitera pas la confiance dans le masculin et continuera à saboter l’image du féminin, c’est aussi la période de la chasse aux sorcières, qui dura presque 1 siècle.

Vers la moitié du 14 eme siècle, l’église en crise, répand de fausses croyances et diabolise la femme au rang de sorcière alors qu’il s’agit le plus souvent de vielles femmes sages, ancêtre des infirmières.


Détentrice du précieux pouvoir des plantes, transmit de génération en génération de femmes, elles avaient le don de guérir, et de soigner les maux courants du quotidien. Cela dérange le corps médical qui est interdit aux femmes. S’appuyant sur l’interprétation du « Pécher originel » commis par Eve, l’église répand l’idée que, «  si ces femmes peuvent faire le bien en guérissant, elles sont aussi capable de mort ».


Il faut savoir que la femme pendant ses règles était interdite dans les Eglises et ça pendant plusieurs siècles.




La magicienne et la prêtresse de l’antiquité est partie aux oubliettes et est remplacée par l’image diabolique de la vieille sorcière jetant des sorts.

La femme libre devient divergente. Le féminin se meurt petit à petit. La femme perd confiance en elle….

Depuis lors, et dans l’inconscient collectif, le féminin est symbole de vulnérabilité et de faiblesse.

La montée du féminisme, permet à la femme de reprendre sa citoyenneté, sa liberté, mais au lieu de révéler sa féminité, la femme c'est syntonisée sur l’énergie du masculin au détriment de ses qualités féminines.

Les qualités du féminin sont la douceur, l’harmonie, la sensualité, prendre soin, partager, créer, soutenir, materner, être à l’écoute, l’intuition, l’empathie sont progressivement étouffées pour s’adapter, et se porter à l’égal de l’homme.


La femme développe son masculin et se coupe petit a petit de son potentiel féminin : de sa nature cyclique, et de sa créativité. Encore aujourd’hui inconsciemment ou pas, la femme ressent le poids de cette culpabilité non fondée, et cherche toujours à se persuader de sa propre valeur, d'où l'expression de "Féminin blessé".


On comprend donc de par ces deux visions : d'une part Le culte de la déesse ou "le règne matrilinéaire", avec un système en cercle ( on n’a pas de preuves que le « matriarcat » est existé, il n y a pas de trace de guerre sous le règne de la déesse ).

et d'autre part le patriarcat et son système pyramidale, que l’évolution doit se faire différemment.


Au delà du féminisme, il est important d’honorer son féminin pour trouver une alliance entre l’homme et la femme et apaiser nos relations.


C’est avant tout un travail de reconstruction personnel intérieur que nous devons faire, qu’on soit homme ou femme. Le féminin et le masculin sont complémentaires, que se soit physiquement et intrinsèquement. Il s’agit là de polarité : chacun porte une part féminine pour l’homme et de masculine pour la femme, tel le Yin et le Yang. Nous contenons les deux polarité en nous.Il s’agit de Deux mouvements en action qui agissent ensemble.


Nous entendons de plus en plus parler de La notion de féminin sacré et de masculin sacré, elle prend ici toute son importance.

Et il est temps pour la femme de se reconnecter à sa lignée pour mieux comprendre sa nature profonde, donc son cycle et pour l’homme de se reconnecter à sa part féminine : c’est à dire d’être davantage connecté à ses émotions et d’ utiliser sa force sans dominer et dans une intention constructive que destructrice.


Pour chacun d’entre nous, il est également important de sortir des stéréotypes dans l’éducation.


Pour conclure, je dirais qu’ honorer la déesse en nous serait : avant tout de s’aimer soi-même dans sa totalité, guérir nos blessures et de se reconnecter à l’émerveillement, à la joie.

Il est important d'allier en nous des qualités féminines et masculines d’une manière dynamique, pour que nos relations s’apaisent et de se relier à l’autre dans la confiance et l’équité.

De trouver en nous cette part divine et recréer le couple du divin sacré à l’intérieur de nous-même, pour aller vers une sexualité sacré.


Mais il y a bien d’autre façon de le faire … et c’est un long travail que chacun doit entreprendre de son coté, et en se soutenant et en s'élevant, ensemble.

Beaucoup de femmes ont inspirés ce réveil de conscience du féminin :

Clarissa Pinkola Estès autrice du livre « Les femmes qui courent avec les loups " a beaucoup aidé les femmes à retrouver en elle leur force vitale. Miranda Gray, nous éclaire sur notre nature cyclique et Paule Salomon sur le nouveau couple, le couple conscient .

Anita Diamant, a inventé le phénomène des « Tentes rouges » qui représentent l’utérus de la femme :

*pour qu’elles puissent se relier à nouveaux à leur lignée et ainsi revivre le sacré des rites de passage ;

*et renouer avec la parole et la transmission.

Depuis, des Cercles de femmes sont nés un peu partout dans le monde.

Ils sont l’occasion pour la femme de retrouver son Féminin et il existe également des cercles d’hommes.


Ce que nous devons retenir, c'est de construire une nouvelle façon de vivre ensemble, pour le bien de nos enfants et des générations futures.


Camille Bellet pour Lunatiq

*** Les textes présents sur ce blog sont notre propriété. Il est interdit de les utiliser sans notre autorisation conformément aux articles L111 et L112 du code de la propriété intellectuelle. Ceci est également valable dans le cadre d’un partenariat si aucune cession des droits n’a été décidée en amont. Merci de nous contacter.***


Pour aller plus loin :

Photo : Nathalie Frennet : https://www.facebook.com/nathalie.frennet

Film : Le grand Bain, Gilles Lelouche

Livres : Vicki Nobble : La femme Shakti

Cycle : Miranda Gray, Lune rouge

Couple : Paule Salomon, femme solaire, La sainte folie du couple

Tantra : Daniel Odier, Tantra Yoga et La dimension sacrée de l’Erotisme.

Alain Héril 

Diane Bellego

Notre deuxième podcast offre une discussion sur le thème ambitieux : du Féminisme au féminin.


On découvre comment harmoniser nos polarités : Masculine / Féminine, grâce aux pratiques du Yoga, de la danse et du Qi-Chong ?

On découvre que la puissance du féminin, est la source du divin au fond de nous, et comment elle va nous aider dans notre quotidien, dans l’instant présent, à accueillir ce qui EST, dans le Sentir de notre Corps.

Au delà des stéréotypes, on n’est pas séparé, dans la conscience globale de notre Unité nous sommes tous et toutes inter-relier !


Dans le dernier podcast, nous discutons autour de l’interview de Maria Jesus Sandoval- Amrita, Chamane enseignante de Tantra.

On parle de notre nature cyclique, et des liens qui nous unissent à la terre et à notre essence.

Comment notre fragilité devient notre force ?

Comment l’homme peut aller vers son Masculin Sacré ?

Comment peut-on aller vers la rencontre apaisés entre les hommes et les femmes ?

Aller vers notre Énergie masculine nous conduit vers un équilibre de nos Energies Féminine et de là nous révélons notre capacité à relier et initier le changement.

Les hommes, à leur tours, pour eux-même, peuvent réfléchir aujourd'hui et redéfinir leurs rôles et leurs positions sans pour autant renier leur virilité.

Il s'agit de Réaliser son mariage intérieur .



Diffusée sur Radio Balistiq.


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